Illuminations. Paris nocturne des années vingt, par Léon Gimpel.
FOTO/INDUSTRIA, Bologne, Italie.
2015
 
Commisariat : Luce Lebart
 
L'exposition Illuminations, photographies de Léon GIMPEL raconte les couleurs de la nuit du Paris des années vingt. Présentée à Bologne en Italie dans le magnifique Palazzio Poggi du 03 octobre 2015 au 01 novembre 2015. La proposition a figuré dans la programmation du festival Foto Industria dirigé par François Hébel et a été produite par le MAST / Bologne en collaboration avec la Société française de photographie.

Écrire avec la lumière : photographies nocturnes de Léon Gimpel

"Paris, décembre 1921. C’est la veille de Noël, un éléphant puise de l’eau dans une cascade et arrose des singes dissimulés dans des palmiers. La scène se déroule à Paris, rue de Rivoli. Faîte de néons colorés, elle est l’oeuvre de l’ingénieur florentin Jacopozzi. Celui qui contribua à transformer le Paris des années vingt en « ville lumière » s’était fait connaître avec son projet d’éclairage du « faux Paris » commandité par l’état- major français pendant la première guerre mondiale. Les expériences lumineuses de ce « magicien de la lumière » fascinent le photographe français Léon Gimpel.
Passionné d’illuminations, Gimpel utilise l’autochrome, premier procédé couleur commercialisé par les frères Lumière. Sa technique consiste à superposer deux prises de vues, l’une prise au crépuscule et l’autre à la nuit tombée afin de restituer l’environnement et l’éclairage nocturne dans toutes leurs puissances.
De l’enseigne colorée à la publicité décorative, l’industrie des divertissements lumineux découle des recherches du chimiste français Georges Claude, inventeur en 1910 du tube luminescent à haute tension (néon).
Léon Gimpel illustre aussi l’impressionnante opération de marketing publicitaire menée par Jacopozzi. Avec l’aide de l’industriel Citroen, ce dernier transforma la Tour Effel, « simple et inerte piton sombre» en un « théâtre de la plus formidable féerie électrique qui ai jamais encore été créée au monde ». A ce palmarès s’ajoute les illuminations des grands magasins de Paris tels le Louvre, les Galeries Lafayette, la Samaritaine, le Bazar de l’hôtel de Ville, le Bon Marché ou encore la réplique du temple d’Angkor pour l’exposition coloniale de la porte Dorée, autant de féeries participant des nouvelles écritures lumineuses du Paris by night."
Luce Lebart

Scrivere con la luce: fotografie notturne di Léon Gimpel.
 
Parigi, dicembre 1921. È la vigilia di Natale, un elefante aspira l’acqua da una cascata e innaffia un gruppo di scimmie nascoste tra le palme. La scena si svolge a Parigi, in rue de Rivoli. È un trionfo di neon colorati, opera dell’ingegnere fiorentino Jacopozzi.
L’uomo che contribuì a trasformare la Parigi degli anni venti nella Ville Lumière si era fatto conoscere per il suo progetto di illuminazione della “finta Parigi”, commissionato dallo Stato Maggiore francese durante la Prima guerra mondiale.
Le esperienze luminose di questo mago della luce seducono il fotografo francese Léon Gimpel.
Appassionato di luminarie, Gimpel utilizza l’autocromia, ossia il primo procedimento di fotografia a colori brevettato e commercializzato dai fratelli Lumière. La sua tecnica consiste nel sovrapporre due scatti diversi, uno effettuato al crepuscolo e l’altro in piena notte allo scopo di restituire l’atmosfera e l’illuminazione notturna in tutta la loro potenza.
Dall’insegna colorata alla pubblicità decorativa, l’industria dei giochi di luce prende le mosse dalle ricerche del chimico francese Georges Claude, inventore nel 1910 del tubo luminescente ad alto voltaggio (néon).
Léon Gimpel illustra anche l’imponente operazione di marketing pubblicitario condotta da Jacopozzi. Con l’aiuto dell’industriale Citroën, Jacopozzi trasforma la Tour Eiffel, «piatto e inerte pinnacolo scuro» in un «teatro della più straordinaria magia elettrica che sia mai stata creata al mondo». A questa incomparabile installazione si aggiungono via via le illuminazioni dei grandi magazzini di Parigi come Les Grands Magasins du Louvre, le Galeries Lafayette, la Samaritaine, il Bazar dell’Hôtel de Ville e il Bon Marché e poi ancora la copia del tempio di Angkor per l’esposizione coloniale della Porte Dorée, tutte magie che partecipano della nuova scrittura luminosa della Parigi by night.
 
Luce Lebart, curatrice della mostra

ILLUMINATIONS. PARIS, 1925.
Photos by Léon Gimpel
An exhibition proposed and curated by Luce Lebart / Société française de photographie
 

Writing with light: nocturnal photography by Léon Gimpel.
« Paris, December 1921. Christmas Eve, an elephant takes up water from a waterfall and sprays a crowd of monkeys hidden in some palm trees. The scene is in Paris, rue de Rivoli. Made from coloured neon lighting, it was the work of the Florentine engineer, Jacopozzi. He helped transform the Paris of the twenties into “the city of light”, and gained renown with his lighting project to create the “False Paris” ordered by the French military high command during the First World War. The lighting experiments performed by this “light magician” fascinated the French photographer Léon Gimpel.
Mesmerised by illumination, Gimpel used the autochrome technique, the first colour process marketed by the Lumière Brothers. His technique consisted in overlaying two shots, one taken at dusk, and the other after nightfall, in order to capture the scene and night lighting to a maximum.
From coloured signs to decorative advertising, the lighting entertainment industry was the result of research carried out by the French chemist Georges Claude, who invented the high voltage luminescent tube (neon) in 1910.
Léon Gimpel also illustrated the impressive advertising marketing operation started by Jacopozzi. At the request of the industrialist Citroën, he transformed the Eiffel Tower, «a plain and inert dark pinnacle» into «the most wonderful magical electric theatre ever created anywhere in the world». This exceptional project was followed by the lighting of the big department stores in Paris, like the Grands Magasins du Louvre, Galeries Lafayette, Samaritaine, Bazar de l’Hôtel
de Ville, Bon Marché and even the replicas of the Angkor temples for Paris Colonial Exposition of la Porte Dorée: an amazing display of new luminous written signs for the Paris by night ».


Léon GIMPEL (1873-1948)

Photoreporter associé au Journal L’illustration, Léon Gimpel donne, de son vivant, son fonds de plusieurs milliers d’images ainsi que le précieux manuscrit de ses mémoires à la Société française de photographie. En 2008, l’association organise, avec le musée d’Orsay, sa première rétrospective puis expose aux Rencontres d’Arles 2014 sa fameuse série de 1915 : « La guerre des gosses ». Photographe audacieux, inventif et plein d’humour, il travaille par séries et sur commande : il est l’un des plus virtuoses pratiquant de l’autochrome et est reconnu de son vivant comme le « Maestro des illuminations ».

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