Les couleurs de l’oranger, Maroc 1912. Jules GERVAIS-COURTELLEMONT (1863-1931)
L'exposition a été présentée dans le cadre du festival Itinéraires des Photographes Voyageurs dirigé par Vincent BENGOLD et Nathalie LAMIRE-FABRE, à Bordeaux, du 1er au 30 avril 2015.
Texte de présentation de l'exposition et communiqué de presse :
"Orange des fruits du marché de Meknès et des tentures du souk de Fez, orange des remparts de Marrakech et des murailles de Rabat. Vert des cactées de Fez, des oasis du bled, des terrasses de Rabat ou des toits de la Medersa à Marrakech... Couleurs et merveilles du Maroc sont chantées par les peintres et les écrivains du XIXe siècle, mais la magie des teintes reste longtemps inaccessible en photographie. Initié par les frères Lumière, l’autochrome est le premier procédé couleur commercialisé (1907). C’est celui qu’utilise Jules Gervais-Courtellemont lors du voyage au Maroc qu’il entreprend vers 1912, l’année de la signature du protectorat français. Féru d’orient, converti à l’islam en 1893, Jules Gervais reconnait les bien faits de la colonisation mais s’inquiète aussi de ses effets sur ce si beau pays. La lumière est froide. C’est l’hiver, la saison des oranges. Les couleurs sont pâles, parfois monochromes. Celles de l’autochrome ne suffisent pas au photographe. Il y ajoute au pinceau du vert et de l’orange, rehaussant ainsi ses paysages de gélatine aux couleurs de l’oranger, l’arbre du Maroc."